C’était en juin 2014, au Musée de l’Abbaye, à Saint-Claude Récent musée, situé au sud de la cathédrale
Détails du tournage ci-dessous
Clichés ci-dessus, Marie Astrid Chazottes, doctorante en archéologie en 2015
Copie des pièces exposées au MuséePetite statuette de saint Claude en os sculpté (5 cm env.)
Copie conforme au mobilier archéologiquePerles pour les dizaines, corne brune tournée et moulurée, perle ovale qui symbolisera la croix terminaleCi-dessus, ébauches de corne et d’os, et perles finies en os patinéesReconstitution d’un chapelet, toujours avec perles en os patiné et corne, mais avec pampilles en laine selon une typologie de chapelet breton du XVIII ème siècle. Les pampilles en laine sont une étonnante persistance du Moyen-Age. Voir ci-dessous.Patenôtrier, selon un manuscrit germanique de Nuremberg vers 1425 (Die Hausbücher der Nürnberger Zwölfbrüderstiftungen). Le chapelet terminé pendu sur l’établi au fond comporte deux pampilles. Cliché:
Stadtbibliothek Nürnberg, Amb. 317.2°Ci-dessus: débit expérimental sur plaquette de corne par fraisage bi-facial.Sur les trois clichés ci-dessus : expérimentation sur os, très conforme aux objets archéologiques, perle finie de 12,40 mm de diamètre.Ci dessus, restes de découpe des perles en os du XV ème siècle, comme l’image précédente. Les perles ne sont pas véritablement tournées, mais découpées sur chaque face d’une plaquette osseuse. Fouilles de la place des halles à Strasbourg. Cliché François Schneickert
Les fouilles du château de Wangenbourg en Alsace (ci-dessus) ont livré des perles de chapelets ou patenôtres en os tourné (petite photo ci-dessous) de 12 mm de diamètre, datés des XVIe et XVIIe siècles.
Crédit photo ci-dessus: Bernard Haegel du CRAMS (Centre de Recherches Archéologiques Médiévales de Saverne).J’ai fait à l’identique 5 chapelets avec des perles en os teintées pour les ateliers pédagogiques de « Archéologie Alsace », faciès très conforme aux chapelets originaux.Chapelets du XVII ème siècle in situ (clichés Thierry Maziers INRAP)Hommage aux pèlerins, cet atelier expérimental a été aussi l’occasion de tailler des coquilles saint jacques miniatures à partir d’une coquille large, élément qui était fixé sur le chapeau des pèlerins de l’époque avec une gourde et bourdon de pèlerinage miniatures également. Le bourdon est le nom donné à la canne du pèlerin.Les pèlerins de St Jacques, gravure sur bois de Jost Amman, 1568. Remarquez les boudons miniatures et coquilles sur le chapeau et les épaules.Haut d’une statue en faïence (60 cm env.) représentant Saint Jacques le Majeur. Belle et rare représentation des coquilles et bourdons du pèlerin sur une statue de cette matière. Faïence stanifère du deuxième quart du XVIII ème siècle, origine Nevers ou Moulins. Musée Anne de Beaujeu, Moulins (Allier).L’archéologie livre aussi de précieux témoignages sur les pèlerins du XVII ème siècle … Ici, mobilier d’une sépulture de l’église Saint Martin de Vevey en Suisse. On reconnait les coquilles saint Jacques, entière et taillée, ainsi que le bourdonnet et la calebasse miniatures en os tourné. (Avec l’aimable autorisation du Musée de Vevey-CH)
Remerciements à toute l’équipe du Musée de l’Abbaye de Saint-Claude qui m’a accueilli et en particulier à sa Directrice Valérie Pugin, et Julie Delalande pour la coordination et animation conjointe de la journée d’accueil avec les scolaires.
et à Baume les Messieurs lors des journées nationales du patrimoine en septembre 2014, à l’invitation de la conservatrice des Musées du Jura Marie-Jeanne Lambert, et du Conseil général du Jura.
Image de la journée ci-dessous
Tournage au tour à roue et à pédale
Une belle salle voûtée de l’abbaye pour une exposition et reconstitution d’un atelier de patenôtrier du XVII ème siècle
Le site magnifique de Baume les Messieurs
Les bonus
Ci-dessous, sciage des os, dans une fabrique de chapelets du Puy de Dôme, au début du XX ème siècle. Carte postale ancienne. On reconnait des métapodes (dont deux métatarses, os des pieds, bœuf ?) entassés dans le seau près de l’ouvrier. A l’arrière de la scie on reconnait les ébauches parallélépipédiques, dites broches.
Ci-dessous, les usines à Vertolaye ressemblent à s’y méprendre aux usines de pipes de Saint-Claude
A Saint-Claude, les fabriques de chapelets ont disparu depuis quelques temps, seule la Maison David-Millet les mentionne encore, et peut être se fournissent-ils déjà dans le Puy de Dôme ? Ne devenant alors plus que des revendeurs.
Pour compléter vos connaissances sur la fabrication d’un chapelet de moine Chartreux du XVII ème siècle, voir ma bibliographie avec un article dédié à ces chapelets.
Encore du travail superbe… Bravo Christophe
Robert